Educationpourfilles

Histoire de l'éducation pour les filles

Mercredi 9 mai 2012 à 11:47


Cet article de Anne Thomazeu porte un regard historique sur l'évolution de la prise en charge des enfnats et jeunes filles délinquantes, inadaptées et placées en institution. En effet, tout d'abord en cadrées par des religieuses enfermées par leurs voeux, ces jeunes filles n'avait pas/ peu accès au monde extérieur. On constatait alors une manque certain en terme de socialisation. La clôture est réinterrogée. Suite à l'ordonnance de 1945 concernat l'enfance délinquante, on obeserve au fur et à meusure de réels changements dans la prise en charge de ces jeunes. Vers 1947 les anciennes structures sont réaménager, ouvertes vers l'extérieur afin de casser les représentations pénitencières. Même les termes changes, le redressement devient alors la rééducation qu'on connait aujourd'hui sous la dénomination d'éducation spécialisée. Ces changements entraînent cependant des tensions entre nouvelles pratiques ou pédagogies et les actions traditionnels notamment en terme moraux et sexuels. Enfin, un nouveau regard est portée sur les jeunes filles et leurs familles. Celles-ci sont par exemple autorisées à sortir de l'établissement.
Au cours de la lecture de l'article, on ressent le caractère progressif de l'ouverture au monde. Le premier chapitre porte sur le "paradoxe de l'internat" car ceux ci coupent les jeunes filles du monde mais ont pour objectif de les réadapter au monde.

« Les Instituts de réforme n’ont pas pour but d’enfermer des jeunes filles débauchées pour en débarrasser la rue, mais de rendre à la société des femmes fortes et saines, capables de fonder une famille solide et prospère, de tenir convenablement leur foyer » O. Philippon, La jeunesse coupable vous accuse, les causes familiales et sociales de la délinquance

Les deux chapitres suivants expriment l'évolution progressive de l'ouverture au monde, de l'ouverture contrôlée des fenêtres aux sorties sans accompagnement titré "apprendre la liberté". Enfin, l'article se termine sur la problématique connue aujourd'hui par tous les établissements d'accueil pour jeunes : les fugues. Car malgré le fait que les clôyures matérialisées soient en voie de disparition, les jeunes filles se sentent toujours "enfermées" d'après leurs expressions.

http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/enfermementinternat.jpg
 
« la coupure, la clôture, autrefois très matérialisées, sont en voie de disparition,
mais […] elles se savent en internat donc toujours « enfermées » selon leur expression… »
 

Par maud96 le Mercredi 6 juin 2012 à 10:14
Pour ce qui est de la région lyonnaise, un ouvrage très intéressant (que je lis en ce moment) : "Lyon et ses pauvres. Des œuvres de charité aux assurances sociales 1800-1939 " par Bernadette Angleraud L'Harmattan 2011. ISBN : 978-2-296-56508-1
Bernadette Angleraud montre bien les différentes influences (pas seulement l'Eglise, souvent "instrumentalisée" par la "bourgeoisie" lyonnaise) qui ont conduit les femmes, à la fois acteurs et "victimes", à amodier progressivement les prises de responsabilité des femmes dans les différentes institutions spécialisées pour filles (internats spécialisés ou autres...). Le "laïcisme" d’État concrétisé par la loi de 1901 a été largement précédé par une tendance des classes moyennes et de la "bourgeoisie" à se "dégager" de la tutelle ecclésiastique sur les établissements (scolaires ou autres) pour filles.
Un blog intéressant pour les informations qu'il fournit...
 

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