Educationpourfilles

Histoire de l'éducation pour les filles

Mercredi 30 mai 2012 à 12:13

Cet article a pour but d'approfondir l'étude de ce texte de Pierre Caspart (http://histoire-education.revues.org/index1423.html) abordé le 22 février.
La supériorité scolaire des filles observée depuis le début du XXeme sciècle n'a pas toujours été une réalite. En effet, au début de la scolarisation des filles, dans les années 1870, les garçons avaient des résultats bien supérieurs comme le montre cette étude sur l'orthographe par exemple:

http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/1873.jpg

On voit ici que dans les années 1873 - 1877, lorsqu'un même texte était dicté à un groupe de filles ou un groupe de garçons le nombre de faute était en effet nettement inférieur pour les garçons de 10 à 14 ans. Cependant à 15 ans, les filles semblent déjà rattraper le retard et obtiennent un score de 3.6 fautes en moyenne contre 4.5 fautes pour les garçons. Ces résultats sont à nuancer au regard des dates de l'examen 1873 à 1877 c'est à dire avant les loois Jules Ferry de 1882-1883 qui pour la première fois n'atablissenet pas formellement de différence entre l'éducation des filles et celle des garçons. Les différences de résulats sont aujourd'hui interprétées comme une inégalité éducative puisqu'il était concidéré que la femme "trop" instruite ne trouverait pas de mari. De plus la soudaine améliration de l'orthographe des filles à 15 ans peut se comprendre par le départ de nombreuses jeunes filles des établissements scolaires. Seules les filles de familles riches pouvaient se permettre d'envoyer leurs filles à l'école jusqu'à l'adolescence. Dans beaucpou de familles la fille à cet âge retournait aider à la maison, se mariait et parfois pouvait avoir des enafants. Le score des jeunes filles de 15 ans n'est alors probablement représentatif du niveau orthographique de l'ensemble des françaises de  15 ans entre 1873 et 1877.
La même dictée fut donnée ensuite plusieurs fois au cours du XXeme et XXIeme sciècle; voici les résultats obtenus.

http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/img2.jpg


Dans cette suite, les chiffres obtenus expriment la supériorité scolaire des filles. Ils paraissent plus représentatifs du nieveau scolaire global de la population étudiée dans le sens où les enfants d'une même classe, filles et garçons, en 1987 et 2005 recevaient la même éducation scolaire. De plus le taux de scolarisation des enfants et adolescents de 10 à 15 ans était plus élevé en 1987 et 2005 que dans les années 1873-1977. En effet pour exemple le taux de scolarisation des enfants en écoles primaires en 2006 était de 99%. Et en 2002, le taux de scolarisation des jeunes de 16 ans (= fin d'obligation de scolarisation) était de 97%.
Sources: statistiques-mondiales.com et linternaute.com

léna

Mercredi 6 juin 2012 à 9:12

Pour conclure, plusieurs auteurs se sont mobilisés pour défendre l’éducation des jeunes filles durant cette période, en dénonçant la doctrine de l’église qui se considère être la seule institution capable d’éduquer les jeunes filles et de leur apporter un enseignement spirituel adapté, pour qu’elle puisse être de bonne ménagère, savoir tenir leur maison, être de bonne épouse dans la société. L’auteur Octave Gérard dénonce les difficultés rencontrées à mettre en pratique une éducation secondaire destinée aux jeunes filles par l'Etat au 18ème siècle. En effet les résultats de cette enseignement est souvent "défectueux et insuffisant, il cite comme exemple la fondation des maisons de la Légion d'honneur qui se dit être un établissement de tradition laïque, malgré tout l'enseignement secondaire proposé aux jeunes filles demeure très incomplet, inégale à celui des garçons.  Paul Rousselot, professeur de philosophie et inspecteur d’académie, publie en 1883 "une histoire de l’éducation des filles" il dénonce  la décadence de l’éducation conventuelle du 18 ème au

19 ème siècles consacrée aux jeunes filles, il évoque les aspects de l’enseignement des jeunes filles et les enjeux. Il va évoquer les pratiques de l’évêque Monseigneur Dupanloup qui prétend agir pour le bien-être de ces jeunes filles en soutenant la voie de l’enseignement cléricale. La question de la congrégation est soulevée aussi, les institutions religieuses ne souhaitent pas abandonner l'idée de prodiguer un enseignement religieux  destiné aux jeunes filles. Cette doctrine de l'église à ce sujet révèle l'effort que doit engager l'Etat pour défendre et améliorer l'éducation des jeunes filles à cette époque. Les pouvoirs publics doivent développer une pédagogie de meilleure qualité destinée aux jeunes filles afin de leur permettre d’accéder à un enseignement secondaire à juste titre que celui des garçons en respectant les valeurs de la République en rappelant la laïcité de l’éducation.

http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/fillesalecole.jpgLes filles à l'école vers 1907
 

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast