19 ème siècles consacrée aux jeunes filles, il évoque les aspects de l’enseignement des jeunes filles et les enjeux. Il va évoquer les pratiques de l’évêque Monseigneur Dupanloup qui prétend agir pour le bien-être de ces jeunes filles en soutenant la voie de l’enseignement cléricale. La question de la congrégation est soulevée aussi, les institutions religieuses ne souhaitent pas abandonner l'idée de prodiguer un enseignement religieux destiné aux jeunes filles. Cette doctrine de l'église à ce sujet révèle l'effort que doit engager l'Etat pour défendre et améliorer l'éducation des jeunes filles à cette époque. Les pouvoirs publics doivent développer une pédagogie de meilleure qualité destinée aux jeunes filles afin de leur permettre d’accéder à un enseignement secondaire à juste titre que celui des garçons en respectant les valeurs de la République en rappelant la laïcité de l’éducation.
Les filles à l'école vers 1907
Instruction des filles au 20ème siècle |
1905 Le collège Sévigné prépare les filles au baccalauréat |
1905 Les femmes peuvent se présenter à certaines agrégations réservées aux hommes |
1906 Mixité de l’Ecole des Chartes |
1907 Création de la première école d’infirmières à Paris à la Salpétrière |
1907 Création d’une école privée de filles les préparant au baccalauréat et à la licence |
1911 Fondation de l’Ecole normale sociale pour la formation des assistantes sociales |
1912 Mixité de l’Ecole Normale Supérieure pour l’Enseignement Technique de Cachan |
1916 Fondation de HEC jeunes filles |
1917 Mixité de l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielle de Paris |
1918 Les filles peuvent se présenter au concours général. Mixité de SUPELEC |
1922-1923 Admission des filles dans les classes de philosophie des lycées de garçons |
1924 Uniformisation de l’enseignement secondaire des filles et des garçons : contenus, durée, horaires et diplôme (baccalauréat). Mixité de SUP AERO |
1925 Création de l’Ecole Polytechnique Féminine |
1935 Les femmes sont autorisées à enseigner le latin, le grec, la philosophie |
1938 L’incapacité civile des femmes ayant été supprimée, les femmes peuvent s’inscrire à l’université et aux examens sans l’autorisation de leur mari |
1945 Création de l’ENA mixte |
1957 Circulaire du 3 juillet 1957 sur le fonctionnement des premiers établissements scolaires mixtes, mise en place progressive de la mixité dans le secondaire. |
1958 Mixité de l’Ecole des Ponts et Chaussées |
1965 Le taux de scolarité des filles est égal à celui des garçons |
1966-67 Circulaire du 10 octobre 1967 relative à l’admission des filles dans les sections industrielles des établissements techniques et à « l’effort systématique d’information des familles » sur les possibilités de formation offertes aux filles |
1971 Première année où le nombre de bachelières égale celui des bacheliers |
1972 Mixité de l’Ecole Polytechnique, de HEC, de l’ESSEC et de l’Ecole de la Marine marchande |
1975 Loi du 11 juillet relative à l’Education instaurant l’obligation de mixité dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire publics (décrets d’application du 28.12.1976) |
1983 Mixité de l’Ecole Saint-Cyr Coetquidan |
1989 Loi d’orientation sur l’Education rappelant que les établissements scolaires et universitaires doivent contribuer à l’égalité entre les filles et les garçons |
1993 Mixité de l’Ecole Navale |
2000 Convention du 25 février 2000, pour la promotion de l’égalité des chances entre les filles et les garçons, les hommes et les femmes dans le système éducatif 8 mars |
2004 Charte Inter-ministérielle de l’égalité entre les hommes et les femmes, outil pour une nouvelle stratégie de progrès. |
Note II Le droit de la femme (Œuvre Actes et Paroles)
Le 5 août 1877.
Mon cher confrère,
J'ai enfin, malgré les préoccupations et les travaux de nos heures troublées, pu lire votre livre excellent. Vous avez fait œuvre de talent et de courage.
Il faut du courage, en effet, cela est triste à dire, pour être juste, hélas ! envers le faible. L'être faible, c'est la femme. Notre société mal équilibrée semble vouloir lui retirer tout ce que la nature lui a donné. Dans nos codes, il y a une chose à refaire, c'est ce j'appelle "la loi de la femme". L'homme a sa loi ; il se l'est faite à lui-même ; la femme n'a pas d'autre loi que la loi de l'homme. La femme est civilement mineure et moralement esclave. Son éducation est frappée de ce double caractère d'infériorité. De là tant de souffrances, dont l'homme a sa part ; ce qui est juste. Une réforme est nécessaire. Elle se fera au profit de la civilisation, de la vérité et de la lumière. Les livres sérieux et forts comme le vôtre y aideront puissamment ; je vous remercie de vos nobles travaux, en ma qualité de philosophe, et je vous serre la main, mon cher confrère.
Victor Hugo
Source : le site In LibroVeritas.net
Citation de Victor Hugo
« Une moitié de l’espèce humaine est hors de l’égalité, il faut l’y faire rentrer : donner pour contrepoids au droit de l’homme le droit de la femme »
Victor Hugo 1802-1885 Actes et Paroles
Source : site toupie.org
Il souhaitait l’émancipation de la femme mais pour aboutir à cela selon lui il fallait une réforme profonde du statut légal de la femme, faire évoluer les lois en faveur de la femme.
Inférieur ou novateur ? L’enseignement secondaire des jeunes filles (1880-1887), texte d’Antoine Prost
Cet article traite des contraintes d’organisation et de gestion de l’enseignement secondaire des jeunes filles. La mise en place des établissements susceptibles d’accueillir des jeunes filles n’est pas sans encombre en effet cette innovation Républicaine présente des imperfections. L’enseignement des jeunes filles connaît une inégalité face à celle des garçons. La loi de Camille Sée en 1880 devait favoriser aussi la formation des futures dames enseignantes mais en pratique des divergences idéologiques apparaissent entre les institutions au sujet de cette formation. La loi souligne que l’Etat avec le Département, la Commune assureront des établissements externats destinés à l’enseignement secondaire des filles. Les externats seront possibles selon la demande des conseils municipaux avec l’accord de l’Etat mais gérés par la commune. L’Etat prévoit un budget pour les établissements externats tandis que les internats relèvent du budget de la municipalité. Il faut attendre une réforme en 1902 pour obtenir un changement organisationnel des établissements internats et externats, apparition d’un budget commun, financement de l’Etat par la suite des externats. Malgré tout de très grandes disparités persistent dans l’enseignement secondaire des jeunes filles. Plusieurs motifs sont évoqués, le premier la hiérarchie des établissements, un déséquilibre entre la quantité des écoles primaires, les collèges et des lycées, une complexité de l’organisation des établissements qui n’encouragent pas la bonne dispense des cours. Le deuxième motif la qualification du personnel, difficultés à engager et à former du personnel qualifié. Le troisième motif d’ordre financier, le budget consacré par l’Etat aux établissements est trop faible cela est un frein pour le développement de l’enseignement secondaires destinés aux jeunes filles. L’élaboration d’un enseignement Républicain pour les filles n’est pas un succès total, de nombreuses contraintes financières noircissent le tableau.
Source : histoire-education-revue.org
Appoline
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"La convention interministérielle de 2000, qui vient aujourd’hui à terme, a permis d’encadrer et de pérenniser l’action menée en faveur de l’égalité entre les sexes dans le système édu catif. Ainsi, la structuration des groupes interministériels locaux qui s’en est suivie, a conduit à la mise en place de nombreuses actions, dont les réunions nationales d’échanges de pratiques ont démontré la richesse et l’originalité. Les progrès accomplis, avec, à titre exemple, une augmentation de 9 points de la part des femmes parmi les diplômés d’écoles d’ingénieurs entre 1985 et 2003, passant de 15,7 % à 24,7 %, témoignent de la nécessité de poursuivre ces efforts.
Par la présente convention, les parties signataires s’engagent à renforcer l’action interministérielle pour la promotion de l’égalité entre les sexes dans le système éducatif.
Réaffirmant les principes de mixité et d’égalité entre les sexes comme fondateurs du système éducatif, conformément à l’article L. 121-1 du code de l’éducation tel que modifié par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 ;
Réaffirmant également la volonté d’une action menée dès les classes de maternelle jusque dans celles de l’enseignement supérieur et de la recherche, engageant l’ensemble des acteurs et actrices du système éducatif ;
Réaffirmant, en outre, la nécessité de combiner la mise en œuvre d’une approche intégrée de l’égalité, se traduisant par la prise en compte de la dimension sexuée dans l’ensemble de la démarche éducative, avec la mise en place de mesures spécifiques en direction des filles."
source: bulletin officiel n°5 du 1er février 2007