Pierre Caspard
Dans cet article, l'auteur cherche à retrouver les raisons de différences scolaires avérées entre les genres au moins depuis le XVIII eme siècle dans les âges de la scolarité obligatoire. Ces différences de performances sont en effet mesurées par des données chiffrées telles que les résultats aux examens. L'exemple donné est celui de la réussite au brevet des collèges.
Ces remarques d’une supériorité féminine dans les domaines scolaires sont valables en France mais aussi dans tous les pays de l’OCDE.
Plus particulièrement, l’auteur observe une supériorité féminine dans les sciences sociales. Il avance alors deux explications probables.
- tout d’abord il s’agirait d’un effet de la « domination masculine » qui conditionne les habitus féminins (cf : la socialisation selon Bourdieu). C'est-à-dire que au cours du processus de socialisation primaire, certaines valeurs sont transmises aux petites filles ; celles-ci sont particulièrement favorables à l’adaptabilité et au calme nécessaires aux apprentissages scolaire : « la lecture, l’écriture, la connaissance et la compréhension des grands traits de l’histoire sainte et des vérités essentielles de la foi chrétienne »
- la seconde explication réside dans l’anticipation que font les filles de leurs chances objectives de carrière.
Ces deux explications amènent à ce poser la question de l’évolution de l’éducation fournie aux petites filles et les différences d’éducation entre les genres ;
« Avant la période actuelle fussent réunies deux conditions essentielles : des situations de mixité et de co-enseignement, d’une part ; une parité des objectifs d’apprentissages intellectuels assignés aux garçons et aux filles, d’autre part »
Léna
Source article: http://histoire-education.revues.org/index1423.html
Source illustration:http://uneheuredepeine.blogspot.com/2009/11/socialisation-halloween-edition.html
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