Educationpourfilles

Histoire de l'éducation pour les filles

Mercredi 15 février 2012 à 11:30

Cet article me paraît pertinent car il met en avant l'implication de l'Etat pour essayer de pallier les inégalités d'éducation entre les filles et les garcons.

Convention pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif

"La convention interministérielle de 2000, qui vient aujourd’hui à terme, a permis d’encadrer et de pérenniser l’action menée en faveur de l’égalité entre les sexes dans le système édu catif. Ainsi, la structuration des groupes interministériels locaux qui s’en est suivie, a conduit à la mise en place de nombreuses actions, dont les réunions nationales d’échanges de pratiques ont démontré la richesse et l’originalité. Les progrès accomplis, avec, à titre exemple, une augmentation de 9 points de la part des femmes parmi les diplômés d’écoles d’ingénieurs entre 1985 et 2003, passant de 15,7 % à 24,7 %, témoignent de la nécessité de poursuivre ces efforts.
Par la présente convention, les parties signataires s’engagent à renforcer l’action interministérielle pour la promotion de l’égalité entre les sexes dans le système éducatif.
Réaffirmant les principes de mixité et d’égalité entre les sexes comme fondateurs du système éducatif, conformément à l’article L. 121-1 du code de l’éducation tel que modifié par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 ;
Réaffirmant également la volonté d’une action menée dès les classes de maternelle jusque dans celles de l’enseignement supérieur et de la recherche, engageant l’ensemble des acteurs et actrices du système éducatif ;
Réaffirmant, en outre, la nécessité de combiner la mise en œuvre d’une approche intégrée de l’égalité, se traduisant par la prise en compte de la dimension sexuée dans l’ensemble de la démarche éducative, avec la mise en place de mesures spécifiques en direction des filles."

source: bulletin officiel n°5 du 1er février 2007

Mercredi 22 février 2012 à 10:24

Pierre Caspard

Dans cet article, l'auteur cherche à retrouver les raisons de différences scolaires avérées entre les genres au moins depuis le XVIII eme siècle dans les âges de la scolarité obligatoire. Ces différences de performances sont en effet mesurées par des données chiffrées telles que les résultats aux examens. L'exemple donné est celui de la réussite au brevet des collèges.
Ces remarques d’une supériorité féminine dans les domaines scolaires sont valables en France mais aussi dans tous les pays de l’OCDE.
Plus particulièrement, l’auteur observe une supériorité féminine dans les sciences sociales. Il avance alors deux explications probables.
- tout d’abord il s’agirait d’un effet de la « domination masculine » qui conditionne les habitus féminins (cf : la socialisation selon Bourdieu). C'est-à-dire que au cours du processus de socialisation primaire, certaines valeurs sont transmises aux petites filles ; celles-ci sont particulièrement favorables à l’adaptabilité et au calme nécessaires aux apprentissages scolaire : « la lecture, l’écriture, la connaissance et la compréhension des grands traits de l’histoire sainte et des vérités essentielles de la foi chrétienne »
- la seconde explication réside dans l’anticipation que font les filles de leurs chances objectives de carrière.
 
Ces deux explications amènent à ce poser la question de l’évolution de l’éducation fournie aux petites filles et les différences d’éducation entre les genres ;

« Avant la période actuelle fussent réunies deux conditions essentielles : des situations de mixité et de co-enseignement, d’une part ; une parité des objectifs d’apprentissages intellectuels assignés aux garçons et aux filles, d’autre part »

Léna
 http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/socialisationdifferenciee.gif
Source article: http://histoire-education.revues.org/index1423.html
Source illustration:http://uneheuredepeine.blogspot.com/2009/11/socialisation-halloween-edition.html

Mercredi 18 avril 2012 à 9:24

http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/alecolefille.jpgRebecca Rogers


Cet article étudie la généalogie de l'éducation féminine d'après les écrits des républicains réformateurs de la IIe République. Cela a permis la victoire idéologique républicaine face à l'Eglise cat
holique en ce qui concerne l'éducation des filles.

En 1988, Françoise Mayeur, historienne française publie le premier bilan historiographique des travaux portant sur l'histoire de l'éducation des filles.

Pour F. Mayeur, l'éducation des femmes correspond à "une image structurale et quelque peu immobile de la situation des femmes au XIXe sciècle"

L'éducation des femmes est présentée comme abordant  "des aspects multiples de la quotidienneté" hors des institutions scolaires.

Il faudra attendre plusieurs années pour que l'éducation des filles soit au coeur des préoccupations des pouvoirs publics, en effet il y a eu des changements mais cela demeure une évolution relative au XIX e sciècle.

Dates sur l'éducation des filles:
- 1879 la loi Paul BERT qui permet la création de la première école pour filles.
- 1880 la loi Camille SEE favorise l'ouverture des premiers lycées et collèges de jeunes filles, responsabilisation de l'état dans ces démarches, prise en charge de l'éducation des filles.

Apolline

Source:

 

Mercredi 9 mai 2012 à 11:47


Cet article de Anne Thomazeu porte un regard historique sur l'évolution de la prise en charge des enfnats et jeunes filles délinquantes, inadaptées et placées en institution. En effet, tout d'abord en cadrées par des religieuses enfermées par leurs voeux, ces jeunes filles n'avait pas/ peu accès au monde extérieur. On constatait alors une manque certain en terme de socialisation. La clôture est réinterrogée. Suite à l'ordonnance de 1945 concernat l'enfance délinquante, on obeserve au fur et à meusure de réels changements dans la prise en charge de ces jeunes. Vers 1947 les anciennes structures sont réaménager, ouvertes vers l'extérieur afin de casser les représentations pénitencières. Même les termes changes, le redressement devient alors la rééducation qu'on connait aujourd'hui sous la dénomination d'éducation spécialisée. Ces changements entraînent cependant des tensions entre nouvelles pratiques ou pédagogies et les actions traditionnels notamment en terme moraux et sexuels. Enfin, un nouveau regard est portée sur les jeunes filles et leurs familles. Celles-ci sont par exemple autorisées à sortir de l'établissement.
Au cours de la lecture de l'article, on ressent le caractère progressif de l'ouverture au monde. Le premier chapitre porte sur le "paradoxe de l'internat" car ceux ci coupent les jeunes filles du monde mais ont pour objectif de les réadapter au monde.

« Les Instituts de réforme n’ont pas pour but d’enfermer des jeunes filles débauchées pour en débarrasser la rue, mais de rendre à la société des femmes fortes et saines, capables de fonder une famille solide et prospère, de tenir convenablement leur foyer » O. Philippon, La jeunesse coupable vous accuse, les causes familiales et sociales de la délinquance

Les deux chapitres suivants expriment l'évolution progressive de l'ouverture au monde, de l'ouverture contrôlée des fenêtres aux sorties sans accompagnement titré "apprendre la liberté". Enfin, l'article se termine sur la problématique connue aujourd'hui par tous les établissements d'accueil pour jeunes : les fugues. Car malgré le fait que les clôyures matérialisées soient en voie de disparition, les jeunes filles se sentent toujours "enfermées" d'après leurs expressions.

http://educationpourfilles.cowblog.fr/images/enfermementinternat.jpg
 
« la coupure, la clôture, autrefois très matérialisées, sont en voie de disparition,
mais […] elles se savent en internat donc toujours « enfermées » selon leur expression… »
 

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